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Lot 350 - Auction n°8

République de Chine (1912-1949). ...
République de Chine (1912-1949). ...

Lot 350

China
République de Chine (1912-1949). Essai du Dollar, Yuan Shikai, par L. Giorgi ND (1914), Tientsin. - NGC UNC DETAILS CLEANED (6142126-001). Tranche striée. Par Luigi Giorgi, graveur en chef de la Monnaie de Tientsin entre 1910 et 1920, qui signe sur les essais uniquement (les frappes courantes ne portent pas sa signature). Légèrement frotté mais cet exem
Starting price:
8.000,00 EUR

Bids

Lot status:
Auction closed

Description

République de Chine (1912-1949). Essai du Dollar, Yuan Shikai, par L. Giorgi ND (1914), Tientsin.

NGC UNC DETAILS CLEANED (6142126-001). Av. Buste de Yuan Shikai de face, en uniforme ; signature L. GIORGI. Rv. ONE DOLLAR en bas et caractères en haut. (valeur) dans une couronne formée de deux branches de riz.

Dav.224 - Kann.642a - L&M.859 ; Argent - 25,02 g - 39 mm - 12 h

Provient de la collection du Dr Jean Augustin Bussière, médecin et conseiller de la présidence chinoise de 1916 à 1924.

Quality: NGC UNC DETAILS CLEANED (6142126-001). Tranche striée. Par Luigi Giorgi, graveur en chef de la Monnaie de Tientsin entre 1910 et 1920, qui signe sur les essais uniquement (les frappes courantes ne portent pas sa signature). Légèrement frotté mais cet exem

Notes
Les pièces du « médecin de l’Empereur » Jean-Augustin Bussière (1872-1958) est fils d’instituteur rural de la Creuse et aîné de sept enfants. Il embrasse la carrière de médecin militaire en 1890 et, à sa sortie de l’École de Santé de la Marine et des Colonies, il participe de 1895 à 1912 à la lutte contre la variole, la peste et le choléra par la vaccination au Sénégal, à Pondichéry, à Saigon, à Chiraz et Bouchir. Jeune « pasteurien » remarqué, il accumule les récompenses et devient l’adjoint du directeur du Service de Santé des Troupes coloniales aux Invalides, et médecin de famille du maréchal Joffre, de 1909 à 1912. Il arrive en Chine en 1913 comme médecin chef du 16ème régiment d’infanterie coloniale de Tientsin et professeur de l’École de médecine navale. Un an plus tard, il devient le médecin de la légation de France à Pékin et le médecin-chef de l’hôpital français Saint Michel. Sa réputation de chirurgien grandit très vite car il soigne sans distinction les chinois les plus pauvres comme les dignitaires déchus de la cour impériale, les étrangers des légations et les politiciens de la Chine nouvelle. Victor Ségalen qui part explorer la statuaire dans l’Ouest de la Chine lui transmet dès son arrivée le poste de conseiller médical du Président Yuan Shikai, et de son fils Yuan Keding. Il partage avec son homologue chinois le Dr Watt Wing Tsas, l’ascension du leader chinois et même sa tentative de se faire autoproclamer empereur. Il recevra à cette occasion des propres mains de Yuan Shikai d’exceptionnelles frappes d’essais de monnaies. Après la disparition de Yuan Shikai, sa notoriété de « médecin de l’Empereur » comme le surnomme la presse locale, lui amène la charge de médecin conseiller des présidents Li Yuanhong, Feng Guozhang, Xu Shichang, et Cao Kun jusqu’en 1924. Sous leurs mandats, il devient doyen de l’Université l’Aurore à Shanghai, et fonde avec le président de l’université de Pékin Li Shizheng l’Université Sino-Française et sa branche médicale. En 1925, il est appelé au chevet du fondateur de la République Chinoise Sun Yatsen dont il assiste les derniers moments. Il sera aussi président de l’Alliance française et de la Croix Rouge française à Pékin. Quand il n’est pas au bloc opératoire, cet humaniste éclectique reçoit dans son « salon littéraire » du Hutong Ta Tien Shui Tsing à deux pas de la cité interdite, écrivains, voyageurs, diplomates, érudits et artistes chinois comme Xi Baishi, Mei Lanfan, Saint John Perse, Teilhard de Chardin, Alexandra David-Neel, Swen Hedin, Claude Farrère, Paul Pelliot. En 1937, en fait de retraite, il prend fait et cause pour les chinois contre la cruauté de l’occupation japonaise. Resté seul après le départ de ses enfants et petits-enfants, il se lie à une jeune artiste chinoise. Mais la pression des autorités du nouveau régime est trop forte et en 1954, après avoir passé 41 années à Pékin, Jean-Augustin Bussière rentre en France accompagné de sa jeune épouse Wu Sidan et se retire non loin de son village natal, à Châteauneuf-les-Bains où il s’éteint quatre ans plus tard en 1958, à l’âge de 85 ans, non sans avoir bâti à nouveau maison, famille et descendance. Après 60 ans d’oubli, son nom resurgit en 2014 lors du 50ème anniversaire des relations France-Chine (1964-2014), en raison des faits héroïques accomplis pendant la seconde guerre mondiale lorsqu’il transporta à vélo, de l’Hôpital Saint Michel à son dispensaire situé à 40 km dans les collines de Xishan, pendant plusieurs années, des pansements et médicaments à travers les lignes japonaises pour soigner les blessés chinois et les troupes arrières. Cette collection unique de frappes d’essais de monnaies est constituée des remerciements personnels des présidents pour services rendus à la nation, et s’inscrit définitivement comme un morceau de l’histoire de la Première République Chinoise et des relations franco-chinoises vécues par le témoin privilégié que fut le docteur Jean-Augustin Bussière. Jean-Louis Bussière, fils de Jean-Augustin Bussière

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