Lot 419 - Auction n°8

Charles VII (1422-1461). Médaille ...
Charles VII (1422-1461). Médaille ...
Charles VII (1422-1461). Médaille commémorative de l’expulsion des Anglais hors de France, dite calaisienne ND ... Lire tout - PCGS SP53 (41820822). Remarquable exemplaire aux reliefs bien nets et recouvert d’une patine grise. TTB à Superbe.
Prix de départ:
50.000,00 EUR

Offres

Etat lot:
Enchère clôturée

Description

Charles VII (1422-1461). Médaille commémorative de l’expulsion des Anglais hors de France, dite calaisienne ND (1454), Paris.

PCGS SP53 (41820822). Av. Légendes en trois registres : GLORIA: PAX: TIBI: SIT: REX: KAROLE: LAVS: QVE: PERHENIVS: REGNVM: FRANCORV / TANTO: DISCRIMINE: LABENS: HOSTILI: RABIE: VICTA: VIRTVTE / REFORMANS: XPI: CONSILIO: LEGIS: ET: AVXILIO:. Écu de France couronné, entre deux branches de myosotis. Rv. Légendes en trois registres : HORA: NONA: DOMINVS: IhS: EXPIRAVIT: HELI: CLAMANS: ANIMAM: PATRIS: CON / MENDAVIT: LATVS: EIVS: LANCEA: MILES: PERFORAVIT: TERRA: TVC / CONTREMVIT: ET: SOL: OBSCVRAVIT: ADORAMVS: TE: XPE. Croix fleurdelisée cantonnée de quatre couronnelles, dans un quadrilobe triple cantonné de quatre rosettes.

Trésor de Numismatique et de Glyptique I-5 - De Bie XXXIX-9-12 ; Argent - 17,16 g - 56,9 mm - 7 h

Provient d’une vente Dr. Busso Peus Nachf. 364, Francfort/Main 2000, n° 617.

Classement/Etat: PCGS SP53 (41820822). Remarquable exemplaire aux reliefs bien nets et recouvert d’une patine grise. TTB à Superbe.

Notes
Lors de sa frappe en 1453, cette médaille concerne un sujet d’actualité : l’expulsion des Anglais hors de France, et par conséquence la fin de la Guerre de Cent Ans. Après l’apparition des premières médailles de la Renaissance par Pisanello (avant 1450) qui étaient sur des sujets antiquisants, c’est la première fois qu’une médaille prend une telle fonction, qui sera finalement la définition de la médaille : elle est chargée de commémorer un événement, une date, etc. La fin de la guerre était tant attendue que plusieurs médailles célébrèrent cette libération que l’on peut qualifier de nationale. Ces médailles, aussi appelées calaisiennes, sont reproduites dans le trésor de Numismatique et Glyptique, œuvre monumentale publiée à partir de 1836 sous la direction de Paul Delaroche, peintre, Henriquel Dupont, graveur et de Charles Lenormant, conservateur-adjoint du Cabinet des Médailles et antiques de la Bibliothèque royale, avec procédé innovant de gravure par Achille Collas. Elles sont gravées et décrites par M. Vallet de Viriville, Médaille frappée à la Monnaie de Paris sous Charles VII, en souvenir de l’expulsion des Anglais, en 1451 et années suivantes, ASFN, 1867, pp.210-257. Avant que le 9 octobre 1453, Bordeaux, dernière place anglaise, ne capitule, la campagne du Roi Charles VII initiée en août 1449 permet de reprendre la Normandie puis la Guyenne en deux années de campagnes militaires qui s’achèvent par la reddition de Bayonne le 20 août 1451. Dès 1451, le Roi fit frapper une médaille, puis d’autres dans les années suivantes, pour un total de 8 variétés. Notre type, le troisième de Viriville (Pl. XIV n° 3) porte au droit une légende qui se traduit : Ô Roi Charles, à toi la Paix, à toi la gloire et louanges sans fin ! le royaume des Francs, tombé dans un si grand péril, après avoir vaincu par ta valeur la rage de tes ennemis, tu l’as réformé avec le conseil du Christ et avec le secours de la loi. L’écu de France est entre deux branches de myosotis, aussi appelé “Ne m’oubliez mie”, qui sert d’emblème de fidélité. Au revers, la légende se traduit : À la neuvième heure, le seigneur Jésus expira en criant : Héli ! et recommanda son âme au Père. Un soldat lui perça de sa lance le côté. Alors la terre trembla et le soleil s’obscurcit. Nous t’adorons, ô Christ ! Selon Viriville, la légende rappelant la neuvième heure du Christ fait allusion à la prise de Bayonne en 1451. Lorsqu’au matin du 20 août 1451, un peu après le soleil levant, une croix blanche apparue dans le ciel au-dessus de Bayonne, les habitants décidèrent d’abandonner leurs bannières à croix rouge anglaises. Toutefois le reste de la légende rappelle la bataille de Castillon de 1453 lors de laquelle Charles VII triomphe de ses ennemis, puis, le grand édit sur la justice qu’il prit en 1453-1454. Haultin, dans une version de son Figures des monnoies de France, nous rapporte aussi “L’an MIIIIcLIIII, Dieu de sa sainte grâce ayant donné victoire au roi, d’avoir expulsé de son royaume les Anglois, anciens et cappitaux ennemis de la couronne de France, fut à la louange du roy et de sa victoire composées certaines pièces en façon de monnoye cy portraites, dont en fut forgé quantité volontairement d’or et d’argent de divers poids, et d’icelles fait présent au roy et reine de France, princes et princesses de leur sang”. Cette médaille princière, extraordinaire et rarissime, est du plus grand intérêt historique. Nous laisserons le mot de la fin à Viriville “Cette médaille est comme le monument inaugural qui marque le commencement et le millésime de la période moderne de notre histoire ; elle inaugure l’ère de notre vie nationale”

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