EMPIRE ROMAIN
Hadrien (117-138). Aureus ND (128-132 ou 136-138 ou encore c.139 sous Antonin), Rome.

Av. HADRIANVS AVGVSTVS P P. Buste à gauche, avec l’épaule drapée.
Rv. ROMVLO CONDITORI. Romulus en habits militaires, avançant à droite, avec un trophée et une lance.


Calicó.1363 - RIC.II.370 (cf. p.316-317) ; Or - 7,09 g - 19,5 mm - 6 h

Erhaltung: De petites marques et griffes dans les champs. Rare. TTB.

Anmerkungen
Le titre de P[ater] P[atriae] est porté à partir de 128 par l’Empereur. Cette série parfois décrite comme commémorative ou dynastique a fait couler beaucoup d’encre. Plusieurs types de revers existent : DIVIS PARENTIBVS "à ses divins parents" associant les bustes de face ou accolés de Trajan et Plotine, COS III PP représentant Hadrien en prince de la jeunesse, VENERI GENETRIC "Venus génitrice" avec Vénus drapée tenant une victoire, s'appuyant sur une lance et un bouclier ou encore ROMVLO CONDITORI “Romulus le fondateur", notre exemplaire. Au droit, l’Empereur est ici juvénile, avec une barbe naissante et incomplète. Le revers avec Romulus forme une sorte d’assimilation d’Hadrien avec le fondateur de Rome. Selon Evan Haley, qui a consacré un article entier sur la personnification d'Hadrien en Romulus, il pourrait s'agir d'une volonté de l'Empereur de marquer son lignage et poser le bilan de son principat. Militairement d'abord, il se place sous le patronage de Mars dans la première partie de son règne, n'hésitant à se faire représenter sous les traits du dieu. Il est communément admis à Rome que Romulus est le fils de Mars. Sous ses traits, Hadrien rapporte un trophée à Rome, symbole de ses victoires militaires et principalement celle contre les rebelles de Judée. Juridiquement ensuite, Hadrien marque ses réformes juridiques du sceau du premier législateur romain Romulus [Evan Haley. - Hadrian as Romulus or the Self-Representation of a Roman Emperor.- Latomus, 64/4 (Oct.-Déc. 2005), pp. 969-980]. Toutefois, pour le RIC, volume II, la classe 5 (E) d’Hadrien avec titulature P[ater] P[atriae] au droit (lors du 3e consulat) pourrait être posthume , et frappée sous Antonin, dans une sorte d’hommage après les difficultés qu’il rencontra face au Sénat pour obtenir l’apothéose d’Hadrien